Le dilemme de l’humanité est que nous identifions presque toujours à l’activité mentale. Le mental humain est extrêmement actif, nous sommes traversés par 60000 pensées par jour, pensées involontaires et compulsives. C’est un bruit dont nous croyons être apparemment incapables d’arrêter.
La grande majorité de nos pensées sont répétitives et inutiles. Surtout c’est pour 95% les mêmes pensées qu’hier et celles d’hier étaient déjà celles d’hier etc…
La pensée n’est pas spécifique à un but donné, elle n’est pas automatiquement pragmatique, c’est-à-dire, elle n’est pas lié à une action à traiter maintenant, elle est simplement présente et récurrente. C’est, le bruit du mental…
Que nous voulions ou non, que nous en ayons besoin ou non, nous sommes condamnés à vivre avec cette machine à bruit dans la tête. Et c’est tellement normale que personnes ne puissent imaginer que l’on ne puisse s’arrêter de penser. Certaines pensées sont très justes et il y en a mêmes de très constructives, la plupart sont problématiques voire anxiogène.
Observez votre propre mental et observez à quel point votre pensée est occupée par des problèmes. Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas d’un problème concret, qui se pose ici et maintenant, il s’agit d’un problème généré par le bruit du mental.
J’aurai dû dire ça, j’aurai dû faire ça, j’aurai dû dire non, je devrais faire ça, je devrais dire ça, je devrais dire non etc…C’est le cas, lorsque nous sommes préoccupés.
Par exemple vous êtes en train de faire une sieste confortablement installé et en sécurité, tout est calme, vous respirez, malgré tout, vous êtes préoccupé. Le bruit mental est en état d’hyperactivité, la pensée ne se rend pas compte du fait que dans une large mesure c’est son activité elle-même qui crée le problème.
Si vous lisez ce contenu, c’est que vous souhaitez savoir s’il y a quelque chose de plus profond en vous que la pensée et les émotions…
Alors prenez conscience de l’endroit où vous êtes. Êtes assis-e ? Êtes-vous debout ? Êtes-vous allongé-e ?
Si vous êtes assis-e prenez conscience de vos pieds posés sur le sol, de vos mains posées sur la table ou sur vos cuisses. Sentez votre corps, observez votre respiration.
Votre mental peut être surpris et il peut se demander : Que fait-il ou que fait-elle ? Pourquoi je dois rester en respirant, tout en prenant conscience de mes pieds posés sur le sol ? Et mes mains posées sur mes cuisses ? Si votre mental n’intervient pas trop, vous recevrez énormément d’aide.
Si vous décidez d’essayer, observez comme vos pensées sont moins actives, comme votre mental fait moins de bruit, cela ne veut pas dire que vous n’avez plus 60 000 pensées par jour, cela veut simplement dire que votre attention est porté sur votre corps et vous êtes dans la première phase de…